Les difficultés à payer les factures de gaz ou d’électricité sont le quotidien de plus en plus de Français. Un rapport de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) indique qu’environ 20% de la population française est ainsi touchée par la précarité énergétique. Le point sur la situation.

Selon le rapport de l’ONPE (Observatoire national de la précarité énergétique) publié en septembre 2014, près de 5,1 millions de ménages, soit 11,5 millions d’individus, seraient en situation de précarité énergétique.
Si cette précarité est difficilement mesurable en raison de ses nombreux critères variant selon les organismes, les pays, et même les individus, un chiffre ressort cependant en France : près de 3,8 millions de ménages seraient considérés comme « précaires énergétiques » en dépensant ainsi plus de 10% de leurs revenus en factures d’énergie.

PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE : UNE DÉFINITION INCERTAINE

La notion de précarité énergétique est encore très récente, et n’est en France que dans les années 2000. Selon l’INSEE et l’ADEME, une personne en situation de précarité énergétique est une personne dont les ressources et revenus ne suffisent pas pour répondre à ses besoins de se chauffer et s’éclairer, notamment dans un logement inadapté, mal isolé, mal équipé en installations de chauffage, etc.

Souvent, le ménage doit alors choisir entre se chauffer et faire face à des impayés, ou ne pas se chauffer et souffrir alors du froid.
Ainsi, pour un confort thermique acceptable, la température de référence serait de 19 °C selon le Code de la construction et de l’habitation, ou de 21°C dans le salon et 18°C dans les autres pièces occupées selon les recommandations de l’OMS.

VERS DES « CHÈQUES ÉNERGIE » ?

A l’heure actuelle, les tarifs sociaux pour faire face à cette pauvreté énergétique ne s’appliquent que pour l’électricité et le gaz. L’ONPE souhaite élargir ces aides à « toutes les énergies », quel que soit le mode de chauffage. L’Observatoire préconise ainsi l’instauration d’un chèque énergie, afin d’aider l’ensemble des ménages précaires.

LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS AU CŒUR DU PROGRAMME « HABITER MIEUX »

Une bonne isolation intérieure d’un logement et une isolation extérieure optimisée sont des facteurs clés dans la rénovation énergétique d’un bâtiment. Le programme « Habiter Mieux » de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) a ainsi permis de rénover plus de 31 200 logements en 2013 ; 88% des bénéficiaires de ces travaux de rénovation sont des propriétaires occupants, dont 74% disposent de ressources très limitées.

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